LE FLÉAU

La problématique

En seulement 50 ans, les bouteilles en plastique ont envahi notre planète, dans des proportions démesurées. Connaissez-vous la source de cette innovation ? La France. Et oui, à la demande d’Air France, en 1968, une grande marque d’eau minérale a conçu cette première bouteille en plastique. Depuis, c’est un vrai fléau.

La problématique de la pollution des plastiques est un sujet relativement complexe. Cependant, nous pouvons agir individuellement et significativement, sur les articles en plastique à usage unique. Ainsi, nous réduirons notre impact environnemental. D’ailleurs, les principales actions menées contre la pollution des plastiques, visent ces produits en plastique à usage unique.

Pouvons-nous si facilement nous passer des bouteilles en plastique ?

Trois fois oui. En adoptant au quotidien une bouteille isotherme en inox, durable et recyclable. Qui vous permettra :

• De ne plus avoir à manipuler des packs d’eau en bouteilles plastique. Plus besoin de charger/décharger le caddie De même que charger/décharger la voiture. Retirer le film en plastique souple (non recyclable) et de nouveau manipuler les bouteilles.
• D’éviter le tri sélectif, puisqu’il n’y a plus d’achat de bouteilles en plastique. Ainsi, zéro déchet !
• De remplir votre gourde isotherme inox, avec l’eau du robinet. D’autant plus que vous allez réaliser de grandes économies. Egalement, votre eau sera aussi protégée de la lumière et elle conservera sa température.

De surcroît, vous n’allez plus absorber les microplastiques (BPA et autres perturbateurs endocriniens) en suspension dans l’eau de ces bouteilles. Les fabricants vérifient la qualité de l’eau en bouteille, avant le remplissage. Mais dès que les bouteilles sont soumises à la lumière (aux UV) et à la chaleur, c’est-à-dire dès la sortie de l’usine de production, que se passe-t-il ? Pour le savoir, nous vous proposons de lire notre article comparatif entre la qualité de l’eau en bouteille et celle de l’eau du robinet.

Stop aux bouteilles en plastique !

Soyons un brin provocateur, mais aussi, un brin factuel…

Le plastique est un matériau magique qui a résolu beaucoup de nos problématiques. En combinant différents plastiques, selon leurs spécificités, il est indéniable qu’ils disposent de propriétés intéressantes. Ils sont légers, résistants, souples ou durs, excellents isolants électriques, adaptés pour certains au contact alimentaire, peuvent-être stériles ou ininflammable…

Bref, ils peuvent être facilement modelés dans presque toutes les formes et sont peu chers à produire. C’est pour cela qu’ils sont omniprésents dans notre vie et parfois, il faut le reconnaitre, fort utile (exemple des isolants électriques).

Mais cet envahissement est aussi devenu fort futile. Notamment dans le cas des plastiques à usage unique, dont la fameuse bouteille en plastique.

Au début, les applications du plastique (avec la bakélite, le premier vrai plastique entièrement synthétique) étaient destinées à des objets « durables ». Par la suite, nous avons créé les plastiques (polymères synthétiques) à usage unique, essentiellement pour de l’emballage. Justement, c’est à ce moment-là que tout s’est emballé (sans jeu de mots).

Aujourd’hui, c’est presque 50% des plastiques qui sont utilisés pour des emballages. Nos volumes de déchets ont explosé et nous n’avons pas su penser et mettre en place, les systèmes de collecte, les infrastructures de recyclage ou de traitement des déchets.

Nous avons totalement perdu le contrôle sur le plastique, à un tel degré, qu’il a déjà aujourd’hui envahi toute la planète.

Finalement, la solution serait de bannir le plastique, ce qui est malheureusement impossible pour certaines applications ou situations. Pour une partie de la population qui n’a pas accès à l’eau potable au robinet, il n’y a pas d’autre alternative que la bouteille en plastique. Pire encore, pas d’autre alternative que de consommer le soda qui va avec. Le Mexique est le premier consommateur mondial de bouteilles en plastique et aussi d’une célèbre boisson sucrée. Chaque année, au Mexique, la consommation annuelle par habitant est équivalente à plus de 720 bouteilles de 25cl. Quasiment 2 fois plus qu’aux USA et 5 fois plus qu’en France. Pourquoi ? Parce qu’il est plus facile de trouver le fameux soda, que de l’eau potable au robinet ou même de l’eau en bouteille. Mais nous, les occidentaux, nous avons le choix et la chance de disposer d’innombrables point d’eau potable sur nos territoires.

Quelques chiffres

Chaque minute, dans le monde entier, un million de bouteilles en plastique sont vendues, soit plus de 16 000 bouteilles par seconde.

Ou encore, plus de 525 milliards de bouteilles en plastique par an. C’est absolument vertigineux, d’autant plus que ce chiffre devrait bondir de 20%, dans moins de 5 années seulement. Les pailles en plastique, sur la planète, nous en utilisons 500 millions par jour. Vous vous attendiez à de tels chiffres ?

Désormais, nous retrouvons des traces de BPA dans les urines de 93% de la population. Comme il n’existe plus aucune surface « libre » de plastique, sur notre planète. On ne détaillera pas le fameux BPA, qui donne de la transparence aux contenants en plastique.

Nos fibres textiles en plastique, sont retrouvées dans les coins les plus retirés ou les plus hauts sommets de la planète.

Et le fameux septième continent de plastique où l’on trouve 750 000 débris par km² ? Il est situé dans le Pacifique nord, sur une surface équivalente à 6 fois la France. Mais depuis, on a trouvé 4 autres continents de plastiques. Un dans le Pacifique sud, deux dans l’océan Atlantique et un dans l’océan Indien. Ces amas de plastiques, sont bloqués dans les immenses tourbillons marins, appelés gyres océaniques.

En 70 ans, plus de 9 milliards de tonnes de plastiques ont été produites et la moitié a été produite sur ces 20 dernières années. En 2050, dans les océans, il y aura plus de masse de plastiques que de poissons. Gloups.

Enfin, quelles est la place de la bouteille en plastique, dans cet édifice surréaliste ? Selon « Break Free from Plastics », une coalition mondiale d’ONG, les 3 plus grands pollueurs en plastique de la planète, en 2020, sont : Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé. Et ceci, pour la troisième année consécutive.

Si nous focalisons nos efforts pour réduire notre consommation de bouteilles en plastique, nos résultats pourraient être éloquents. Notre pierre à l’édifice ? Une petite bouteille durable en inox, totalement et indéfiniment recyclable !

Nous utilisons une bouteille en plastique, de quelques minutes à 2/3 jours maximum.

Et lorsque cette bouteille est vide (même si nous l’avons trié), elle a 9% de chance d’être recyclée et 12% de chance d’être incinérée. Et surtout, 71% de chance de se retrouver dans la nature. Enfouie, dispersée à terre ou flottant dans les cours d’eau et les océans. Dans notre environnement, elle mettra entre 400 et 1000 ans, pour totalement disparaitre. Et pendant toutes ces années, exposée aux rayons UV, elle va se fragmenter en morceaux de plus en plus petits. Ces particules vont ensuite se retrouver dans toute la chaîne alimentaire et donc, au final, dans nos assiettes et notre organisme.

Vous souhaitez fabriquer une bouteille en plastique ? Voici la liste des ingrédients :

• 100 ml de pétrole,
• 42 litres de gaz,
• 80g de charbon,
• Et 2 litres d’eau (absurde, non ?)

En France, c’est en moyenne quasiment 100 bouteilles en plastique, qui sont consommées chaque année et par personne. S’il s’agit d’une bouteille d’eau potable, le coût seul de la bouteille en plastique représente 90% du prix. Profitez-en pour lire notre article relatif aux économies que vous pouvez réaliser, en utilisant une gourde en acier inoxydable.

Vous voyez, la liste des bénéfices est longue.

Sommes-nous seuls à agir ?

Heureusement non !

Biocoop, depuis le 1^er janvier 2017, ne distribue plus d’eau en bouteille plastique. Cette initiative suit le mouvement engagé par les grands magasins Selfridges au Royaume-Uni.

L’Europe a voté l’interdiction de la commercialisation des plastiques jetables, dès le 1^er janvier 2021. Malheureusement, les lobbys de l’industrie plastique résistent encore et font que les bouteilles d’eau en plastique, ne sont pas encore concernées. Mais la pression des consommateurs devient de plus en plus forte et implique, irrémédiablement, une réglementation de plus en plus contraignante.

La ville de San Francisco a interdit les ventes de bouteilles en plastique dans les lieux publics : transports, écoles, événements en plein air, etc. Les lieux où les bouteilles en plastique sont généralement abandonnées à même le sol. De plus, les amendes sont relativement lourdes. En même temps, la ville a multiplié les installations de fontaines à eau. San Francisco, toujours un temps d’avance !

En 2018, plus de 1200 ONG (Organisation Non Gouvernementale) du monde entier ont lancé un appel pour mettre fin aux plastiques à usage unique.

Pour qu’il y ait autant d’organisations qui s’unissent simultanément, afin de lancer un signal d’alarme, c’est qu’il y a une réelle urgence de réaction.

Enfin, la gourde, pour les pays du nord de l’Europe et pour la Chine, a toujours été une tradition. Aux États-Unis et en Europe, la prise de conscience est croissante. Si simplement, nous changeons notre mode de vie pour préserver l’environnement et notre santé nous constaterons les changements.